
J’ai une attache viscérale envers l’apprentissage, ces hommes et ces femmes qui pratiquaient dans les centres SNCF.
Évidemment encore plus avec le CFA de Moulin-neuf, la politique de l’époque où l’apprentissage était vecteur de considération sociale et après coup à l’aulne d’une carrière bientôt terminée en tant que Formateur à Nanterre, je m’aperçois encore plus que l’axe fondamental de la Formation repose sur des fondements humains profonds à savoir, mettre son cœur sur l’estrade pour donner de façon quasi philanthropique la méthodologie cernée de l’entreprise.
Être dans une locomotive, observer l’avancement de cette mobilité, induit intrinsèquement le retour sur investissement et nous rappelle dans cette géodésie du parcours la beauté d’un chemin de fer éternel de savoir, de subtilités, de présence humaine cheminote ou nulle part ailleurs l’on conçoit que notre chemin de fer est beau, utile, fiable, faisant appel à une ingénierie hors normes.
J’ai 65 ans, 50 ans de présence et je remercie cette société du rail de me léguer autant de bonheur.
Parfois l’amertume, le doute se sont insérés comme dans tout parcours humain, le chemin de fer n’est pas ingrat et donne en retour la satisfaction de collègues investis et l’image de ceux-ci comme des camarades essentiels dans un parcours de vie.
Ne dites pas du mal du chemin de fer, le jour où il disparaitrait serait un jour triste…
Vive les cheminots
Paul